Vous rencontrez des cavaliers Jump éthique pas très Jump éthique ?

Comment réagir face à des cavaliers qui ne vous semblent pas assez JumpEthique pour être adhérent.e  ?

Doit-on les empêcher d’adhérer ou au contraire, ouvrir le dialogue avec eux ? 

On vous propose notre réponse

Jump éthique

On y croit ou pas ?
Quelquefois pas du tout, c’est vrai
On se demande ce qu’on peut bien faire dans cette galère !

Mais souvent, on se dit que l’aventure est chouette.

Et puis aussi qu’elle est nécessaire !

Alors, on navigue… à vue.
Ça, c’est certain, à vue.

Tellement qu’on ne peut pas voir tout le monde.
Et on nous le reproche.

« Moi je ne ré-adhère pas cette année, il n’y a pas assez de contrôles »
« Vous devriez aller sur les terrains, vous verrez ! »

Mais avez-vous bien compris notre rôle ?
Notre envie plutôt ?

Nous souhaitons répéter encore et encore qu’il est important pour le bien-être de tous les chevaux et poneys du monde entier de respecter leurs besoins fondamentaux.
Celui d’avoir accès à la liberté quotidiennement ET plusieurs heures.
Celui de pouvoir créer de réelles affinités.
Celui de manger plus des ¾ de son temps de l’herbe ou du foin.

Nous souhaitons montrer qu’il est ok de leur donner un travail, compétitif ou non, mais qu’en échange, un massage aux pierres chaudes ne suffit pas.

Vous rencontrez des cavaliers jump éthique pas très jump éthique ?
Nous aussi quelquefois.
On va discuter si on peut. On y arrive d’ailleurs, ils sont plutôt très sympa hein.

” On trouve l’embouchure un peu bof… ”
” On n’avait pas dit que le Noseband c’était tout pourri ?? ”
” Ils ne sont pas fun vos éperons là, si ? ”
Toussa toussa…

Nous étions très inquiets de ça au départ.
Inquiet d’être totalement décrédibilisé si des cavaliers usurpateurs se déclaraient.

Mais les vrais ‘anti jump éthique’ n’ont vraiment aucune envie de rentrer dans un mouvement comme celui-là.

Les autres ?
S’ils vont jusqu’à adhérer, c’est peut-être un début de questionnements ?

Ce que nous voulons, c’est en parler.
Nous voulons que les enfants entendent.
Nous souhaitons que les parents comprennent.

Nous ne sommes pas un label et ne souhaitons pas le devenir
Nous n’avons pas les moyens, le pouvoir ni l’envie du contrôle.

Nous avons juste un message à faire passer et vous pouvez surement nous aider

Psssst : Il va s’en dire que nous serons cependant bien vigilants sur le choix de nos lauréats lors des challenges.

Aller, bisous ! 

Challenge CSO 2022/2023

Les épreuves partenaires du jumping de Bordeaux 2024 ou comment mettre en avant les valeurs Jump Ethique. Nouveauté : On joue en équipe !

Lettre ouverte à tous les diffuseurs….voici notre dossier de presse 2023 !

Jump éthique est une association loi 1901 à but non lucratif crée en 2021.
Elle a pour objet de sensibiliser sur la bientraitance équine notamment dans le milieu de la compétition.
Sa méthode : renforcer positivement les cavaliers répondant aux critères de bientraitance désormais connus et reconnus.

Nous constatons que le sujet du bien-être animal est plus que jamais au premier plan.
La tolérance est à zéro aujourd’hui dans les médias.
L’image positive que nous devons présenter de l’équitation doit encore être travaillée

Les millésimes 2021 et 2022 de Jump éthique, démarrés dans le sud-ouest nous ont permis de prendre de l’expérience.
Nous revenons cette année avec un concept remanié pour toujours plus de sport, de plaisir et de respect de nos partenaires équins.

Ce ne sont plus des épreuves « spéciales » que nous voulons éthiques, mais des cavaliers, partout et tout le temps.

Nous essayons de fédérer des cavaliers dans cette démarche de progrès et de communication sur la bientraitance.
Progressivement créer une communauté disposée à transmettre une belle image de l’équitation que nous savons tous possible.

Nous avons besoin de visibilité

Nous pensons que nous, cavaliers, nous pouvons, nous devons prendre les choses en main.
Nous parions que plus nous seront nombreux plus nous entrainerons les derniers résistants.
Nous pensons que c’est la meilleure méthode pour entamer un processus rapide et efficace
Nous parions sur un effet boule de neige.

Aujourd’hui, pas loin de 250 cavaliers sont jump éthique.
Le sujet est majeur vous le savez, vous vous en êtes déjà emparé bien sur
Jump éthique, c’est une demande de cavalier, un mouvement.
Vous pouvez en rendre compte et accompagner ce mouvement

Nous comptons sur vous pour plus de visibilité !

Merci de prendre connaissance de ce dossier presse
Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos questions

VOIR LE DOSSIER DE PRESSE 2023

Continuité plus que rupture ?

A titre individuel, difficile de dire si au quotidien nos interventions humaines sont conciliables avec le bien-être de nos équidés.  Amour et passion suffisent-ils à s’assurer du bien-être des équidés? Manque de connaissance, considérations économiques ou objectifs sportifs peuvent parfois occulter l’essentiel … sans oublier notre inclination naturelle à l’anthropomorphisme susceptible de prendre le relai.

Jump éthique a vocation à se focaliser sur le respect des besoins fondamentaux des chevaux, les fameux 3F : Friends, Food, Freedom.
En se focalisant sur ces 3 points essentiels, pas de biais possibles, pas de définition subjective du bien-être animal. Garantir les fondamentaux c’est s’assurer de respecter l’intégrité de l’animal quel que soit les rapports que l’on entretient avec lui. Respecter l’animal en tant que tel au-delà de toute autre considération. 

En cela nous considérons que nous ne faisons pas la promotion d’une approche innovante. Au contraire les objectifs de l’association s’inscrivent dans la directe ligne de l’histoire de nos rapports multi séculaires au cheval. Plus proche de nous encore, l’association souhaite s’inscrire dans la tradition équestre française.  

L’équitation de tradition française est inscrite en 2011 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Si l’on en croit l’UNESCO, : “L’équitation de tradition française est l’art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l’homme et le cheval“. 

Cette mise en valeur de l’équitation de tradition française a été fortement critiquée, en raison de la contradiction entre la définition de l’UNESCO et la pratique contemporaine vu dans les carrés de dressage ou les carrières d’obstacles. Les critiques y voyaient une mise sous cloche d’une tradition perdue. 

Pour Jump éthique cette inscription à l’UNESCO marque la reconnaissance d’une tradition française équestre qui traverse les siècles et sait se moderniser et s’enrichir des apports de ses maîtres successifs ? Plutôt que de s’opposer, Jump éthique propose de raccrocher les wagons avec notre tradition pour mieux se diriger vers l’avenir. 

D’après la définition de l’UNESCO, l’équitation à la française obéit à plusieurs règles

  • Les principes et processus fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval.
  • La connaissance de l’animal (physiologie, psychologie et anatomie) et de la nature humaine (émotions et corps) est complétée par un état d’esprit alliant compétence et respect du cheval.
  • La fluidité des mouvements et la flexibilité des articulations assurent que le cheval participe volontairement aux exercices.

Jump éthique souhaite se rattacher à cette définition et l’étendre aux conditions de vie proposées à nos chevaux : du cheval de Grand prix, au poney de club. Quoi d’autre que de militer pour l’harmonie des relations entre l’homme et le cheval à la lumière des connaissances éthologiques équines qui se sont étoffées ces dernières décennies et ainsi prôner le respect des besoins fondamentaux : foin à volonté, liberté et contacts sociaux. 

Alors qu’elle est notre raison d’être ?

Mettre à niveau nos compétences équestres avec nos connaissances équines au bénéfice du bien être des équidés. Ces deux segments doivent évoluer de concert. Il nous faut aujourd’hui permettre aux connaissances scientifiques d’être un tremplin pour améliorer bien être équin et la performance.  

Démocratisation de l’équitation, exigences de réussites de propriétaires parfois plus soucieux des résultats de leurs chevaux que des moyens d’y parvenir, manque de formation des enseignants, et rentabilité économique des structures nous ont parfois fait perdre de vue la direction donnée par l’équitation de tradition française.

Pour lui rendre ses lettres de noblesses réfléchissons collectivement au modèle économique qui permettra de garantir une harmonie des relations hommes/cheval respectueuses des besoins fondamentaux de chacun. Pour que l’équitation de tradition française soit vivante et non un vestige d’un passé révolu, pour que tradition rime avec modernité soyons une nation du cheval qui arrive à allier de manière unique approche équestre et équine au bénéfice de nos chevaux et de notre passion. La perspective des Jeux Olympiques de 2024 est une aubaine inédite qui doit nous permettre de décupler nos efforts ! A nous tous membre de la filière de montrer au monde que la richesse de l’élevage français, de nos athlètes chevaux et cavaliers et de nos écoles d’équitation sont à la hauteur des enjeux contemporains auquel est soumis notre sport. 

Aurelie Dressayre